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L’incontinence de l’enfant et de l’adolescent

On parle d’incontinence si on constate au minimum deux fois par mois des pertes involontaires d’urine alors que l’enfant est censé être propre.
Mais compte tenu du temps nécessaire à l’apprentissage de la propreté, on ne s’inquiète pas d’incontinence chez l’enfant avant au minimum 5 ans en journée et 7 ans pour la nuit!


Elle prend différentes formes :


1/ L’incontinence en journée


Incontinence de jour (incontinence ou énurésie diurne).

L’acquisition de la propreté diurne précède toujours celle de la propreté nocturne.

Elles sont toutes les deux plus précoces chez la fille : à l’âge de 3 ans, 84 % des filles sont propres contre 53 % chez les garçons. Pour autant l’incontinence en journée est plus courante chez les filles.

Il ne s’agit pas d’une maladie, ce gêne finira dans tous les cas par disparaître. Néanmoins, elle ne doit pas être banalisée pour autant, car elle peut être vécue comme un handicap et générer conflits et moqueries. N’hésitez pas à mettre en place de petites astuces avec votre enfant :

  • Boire régulièrement ! Contrairement aux idées reçues lorsque l’on ne boit pas assez, l’urine devient plus concentrée et peut provoquer des irritations de la vessie, mais aussi augmenter les « urgences ». Au contraire, rester bien hydraté permet de diluer l’urine, ce qui réduit l’irritabilité de la vessie. C’est pourquoi il est important de maintenir un bon équilibre de la prise de boissons.
  • Aller aux toilettes régulièrement, même si aucune envie ne se présente. Par exemple il faudrait que l’enfant y aille systématiquement à chaque récréation ou avant de monter en voiture. Pour les enfants plus grands ou les ados ; avec une petite montre, prendre le réflexe d’y aller toute les heures.
  • Savoir où se trouve les toilettes. Lorsque l’on est incontinent, il peut être très utile de connaître la localisation des toilettes de l’endroit où l’on se rend ! Quand vous allez au centre commercial ou dans un espace jeu avec votre enfant, indiquez-lui immédiatement où se trouve les toilettes, cela le rassurera.

Enfin afin d’éviter les fuites embarrassantes, il peut être préférable d’opter pour une protection adapté comme les sous-vêtements absorbants mais aussi imperméables ;

Il existe des sous-vêtements absorbants qui ressemblent en tout point à des sous-vêtements classiques. Ils sont lavables plus de 100 fois en machine et procurent un vrai confort d’utilisation. Composés de coton ils absorbent très rapidement les petits accidents en toute discrétion et sont déclinés dans plusieurs coloris jusqu’à 16 ans.

2/ Incontinence de nuit ou « pipi au lit » (incontinence ou énurésie nocturne).

Elle se définit par la présence de fuites urinaires exclusivement pendant la nuit.

L’incontinence de nuit est plus courante chez les garçons et les enfants ayant une prédisposition génétique. Puisque si l’un des deux parents a été touché pendant l’enfance, la probabilité que l’enfant en soit atteint est de 45 %. Elle est même de 77 % si les deux parents ont été concernés un jour par le problème !

Les pipis au lit touchent 10 % des enfants de 7 ans, 3 % des enfants de 12 ans et 1 % à l’âge de 18 ans.

Les causes peuvent être multiples :

  • La carence en vosapressine, le manque de cette hormone entraînerait une production beaucoup plus importante d’urine la nuit.
  • L’immaturité du mécanisme d’éveil a également un rôle important dans l’énurésie nocturne. L’enfant qui souffre d’un sommeil lourd ne se réveil pas ; même quand sa vessie est pleine.
  • Enfin, des facteurs psychologiques peuvent également rentrer en ligne de compte : un enfant en manque d’affection ou au contraire surprotéger trouvera en ce trouble et d’une manière inconsciente une sécurité à rester « petit ».

Aider votre enfant :

  • Tout comme l’apprentissage, l’enfant doit être rassuré, il faut pouvoir lui faire comprendre qu’il n’y est pour rien. Le traitement le plus efficace reste dans les habitudes comportementales ;
  • Moins boire le soir et se rendre au toilette avant le couché
  • Mettre en place un calendrier en place qui met en avant les nuits mouillées et les nuits sèches. Un système de récompense peut être mis en place.
  • Les alarmes pipi qui réveillent l’enfant grâce à une sonde qui vibre ou qui bipe dès qu’une fuite est détectée. Le traitement est réputé efficace, il dure 3 à 4 mois mais nécessite de la persévérance.
  • Les pyjamas imperméables et absorbants sont un bon compris pour permettre à l’enfant de « camoufler » son souci est lui permettre de vivre normalement en attendant de résoudre le problème.
  • Chez les enfants suffisamment grands, la physiothérapie est très indiquée : elle permet un meilleur contrôle du périnée. En général, on préconise 6 séances de physiothérapie
  • En dernier recours il est possible d’associer à ces mesures des médicaments, mais il faut savoir que le taux de rechute est important dès lors qu’ils sont abandonnés.

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